Titre de l’œuvre : Les soleils des indépendances
Nom de l’auteur : Ahmadou KOUROUMA
La maison d’édition : SEUIL
Date de parution : 1968
Genre littéraire : Roman
Commentaire de la première et quatrième de couverture
Le titre du roman est une traduction française de l’expression malinké qui désignait une époque précise : l’ère des indépendances. Cette expression suggère à priori joie, bonheur, liberté. C’est l’évocation d’une société heureuse dans laquelle chacun aurait enfin trouvé ce qu’il espérait depuis si longtemps. Malheureusement nous faisons face à la misère, la désolation, la désillusion. Ainsi le titre présente un syntagme nominal « soleil » et un complément du nom « indépendance ». Le noir sur l’œuvre présente l’Afrique noir. Le masque présente l’Afrique traditionnelle. Le masque penché en avant montre l’Afrique traditionnelle, l’Afrique qui s’incline une Afrique en perte de valeurs traditionnelles.
La satire sociale faite par KOUROUMA démontre la restauration, la valorisation que l’on doit conquérir.
Contexte historique et littéraire
En 1960, la plupart des pays africains accèdent à leur indépendance. Certains écrivains abandonnent les grands thèmes, tente d’idéaliser le passé d’y chercher une pureté mythique qui indiquerait un retour en arrière cause de la mauvaise dirigeante des noirs. Ainsi le colon cesse d’être la cible des écrivains.
Une fois les indépendances acquise les africains se nourrissent d’espoir fou ou tout semblait possible. Mais le désenchantement s’installe dans les classes populaires. Un regard critique se porte sur les nouvelles sociétés africaines et leurs fonctionnements, leurs injustices et leurs échecs. C’est ainsi que Ahmadou Kourouma témoin donc de cette époque qu’il trouve l'aide ou s'évissent l'imposture, l'hypocrisie et le mensonge qu'il fustige avec humour féroce dans son œuvre.
Biographie et bibliographie de l’auteur
Ahmadou KOUROUMA est né en 1927 à BOUNDIALI au nord de la CI. Il est issu d’une famille malinké. Son nom KOUROUMA signifie « guerrier » en malinké. Après un parcours scolaire mitigé, il devint actuaire.
Caractérisé d’écrivain prolixe et faisant parti de la deuxième génération des écrivains satiriques, Ahmadou KOUROUMA a plusieurs œuvres à son actif. Les soleils des indépendances 1968, il critique les tares de la période d’après les indépendances, aussi cette œuvre apparait comme un véritable chef d’œuvre, Monné outrage et défis 1990. En attendant le vote des bêtes sauvages 1990 dénonce la dictature des dirigeants africains. En 2001, en pleine crise militaro-politique ivoirienne, il publie Allah n’est pas obligé où il met en évidence le phénomène des enfants soldats. Il publie aussi une pièce théâtrale intitulée Tougnantigui ou le diseur de vérité. De même, il tente un essai qui sera publié à titre posthume, quand on refuse on dit non.
Les personnages principaux, secondaires et évoqués ou figurants
Personnages principaux : Fama et Salimata
Personnages secondaires : Mariam, Diakité, Bamba, Balla, Bakari
Evoqués ou figurants : Koné Lassina, Koné Brahima, Baffi, Tiécoura
Le rôle des personnages
Fama est le héro du roman. Salimata est son adjuvant, elle aide la cause de Fama.
Certains personnages secondaires ou figurants ont pour rôle de se rallier ou de s’opposer à la cause de Fama.
Le rapport entre les personnages
L’œuvre a été écrite dans un cercle purement malinké. Ainsi tous les personnages sont malinkés.
L’espace et le temps
C’est évènement se déroule dans la période après les indépendances.
Macro espace : La république des ébènes, la république du NIKINAI.
Micro espace : La ville urbaine (Abidjan), Horodougou, Togobala.
Résumé par partie, par chapitre
De la première, je retiens qu’avec l’avènement de l’indépendance, nous assistons à la chute des valeurs intrinsèques. Dans la mesure où lui Fama né dans l’or est devenu un charognât sous les soleils. Par son retard, il se fait humilier par le griot, garant des traditions. C’est la manifestation des mutations causées par les indépendances.
Deuxième partie : Dans cette partie, nous voyons Fama qui doit se rendre à Togobala pour les funérailles de son cousin Koné Lacina. Celui la même qui a été préféré par le nouveau régime au détriment de lui Fama. Ainsi le patrimoine de Fama est piteux car Togobala ne renferme que la misère, des débris et une population dupe ce qui agrandi son embarra.
Troisième partie : Marié à salimata et Mariam, les ennuis de Fama s’accroit car les deux femmes n’aiment pas se sentir. Salimata étant inféconde devient l’objet de moquerie de sa coépouse. Fama va croitre encore ses ennuis et sera mis en prison. Liberté par une grâce présidentielle Fama décide donc de retourner dans son Togobala natal où il se doit obliger de passer par la rivière et est mordu par un caïman sacré. Fama meurt honorifiquement suite à ses blessures.
Le résumé général de l’œuvre
L’étude de les soleils des indépendances apparait comme un discours enrichissant sur divers plan. Tout d’abord l’on est frappé par les audaces d’Ahmadou KOUROUMA qui par sa narration utilise des termes et des structures issues du Malinké. Ainsi sa narration fait ressortir les attraits culturels de l’œuvre. En lisant les soleils des indépendances, nous découvrons sous le thème la satire des mutations des termes tout aussi important tel que le rôle de la femme, le parti unique, la perte des valeurs traditionnelles…
A travers la thématique de la satire des mutations KOUROUMA montre la disparition de l’Afrique ancienne qui fait place à l’Afrique moderne. Aussi sous ce thème l’œuvre se présente comme une critique de l’Afrique indépendante. C’est ainsi que Fama profère sans cesse des injures contre les indépendances batardes et maudites qui lui ont laissé dans la poche la carte d’identité et le parti unique. Lui prince, né dans l’or déchu au point de faire bande avec les hyènes et tel un charognard erre de funérailles en funérailles. Fama est sincère dans sa lutte car c’est un vieux spolié qui exprime sa frustration tout en donnant une occasion aux lecteurs de se faire une opinion des misères sociales et politiques de l’Afrique indépendante.
Idéologie de l’auteur
Dans ce texte, KOUROUMA s’est assigné pour une idéologie d’amener tous les africains à saisir leur autonomie vraie vis-à-vis de l’occident et des nouveaux dirigeants.
Le jugement personnel
Pour nous, l’auteur dans ce texte fait une satire poignante du néocolonialisme qui est un nouveau système de dirigeance des noirs à l’endroit de leurs frères. Aussi à travers le personnage de Fama qui par sa lutte des intérêts personnels et communs, l’auteur veut amener tous les africains à faire de même afin de sortir le peuple noir du joug impérialiste intérieur.
Schéma narratif
Situation initiale : l’avènement des indépendances
Complication : Fama est spolié et fut écarté des hauts postes pour cause d’analphabétisme.
Péripéties : Fama reprend ce qui lui revenait à TOGOBALA mais rien de pulpeux. Aussi par sa lutte, il fut mis en prison.
Résolution : Fama est libéré de prison, sa pleine satisfaction mais est mordue par un caïman sacré.
Situation : La mort honorifique de Fama tout en amenant le lecteur à prendre la relève du combat qu’il a mené.