Les avortements provoqués sont des avortements qui surviennent à la suite de manœuvres quelconque destinées à l’interruption d’une grossesse avant la période de viabilité du fœtus.
En Côte d’Ivoire, cette période correspond à 28 semaines de grossesse.L’importance de la question des avortements provoqués réside dans le faite qu’ils sont responsables d’une part de nombreuses complications graves dont les traitements sont couteux.Et d’autre part, Ils engagent rapidement le pronostic vital et obstétrical (impossibilité ou difficulté d’avoir d’autres enfants).
I. Les différents types d’avortement
En côte d’Ivoire l’avortement est un crime sévèrement puni par la loi. Ainsi le code pénal en son article 366 sanctionne l’avortement d’une peine de prison allant jusqu’à 5 ans et d’une amende pouvant atteindre 1 500 000 FCFA.Toutefois, à l’article 367 du code pénal, il est admis des cas pour lesquels l’avortement est autorisé. Dans ce cas on parlera d’avortement thérapeutique.
1. L’avortement thérapeutique
Ce type d’avortement est entreprit dans un but médical le plus souvent quand la grossesse devient dangereuse pour la santé de la mère.Les cas de grossesse pour lesquels l’avortement thérapeutique est autorisé et constitue une nécessité sont :- En cas de mal formation du fœtus- En cas de fœtus non viableL’avortement thérapeutique est fait dans les règles, en toute légalité et par des professionnels de la santé.
2. L’avortement clandestin
L’avortement clandestin est fait cacher et très souvent en dehors du cadre médicale. L’avortement est dit illégal quand il ne satisfaire pas au cas ci-dessus cité, à l’article 367 du code pénal. Auxquels cas on associe le fait qu’il est exécuté des fois au-delà de la période indiqué.C’est une pratique dangereuse qui utilise des méthodes et des outils à haut risques. Elle engendre d’énormes complications. Ces complications peuvent être irréversibles.
II. Les complications
Elles sont multiples, elles peuvent se manifester immédiatement et/ou plusieurs années après.
1. Les hémorragies
Elles sont dues à la rétention placentaire ou aux traumatismes (déchirures) liés à la méthode abortive utilisée.
2. Les infections
Elles peuvent être locale ou générale (tétanos, septicémies). Les traitements sont difficiles et très couteux. Ces infections engageant rapidement le pronostique vitale.
3. Les complications liées à l’agent abortif
Ce sont les traumatismes avec déchirure et intoxication en cas d’utilisation de produit chimique qui entraine rapidement la mort.
4. Les Complications à long terme - plusieurs années après- (séquelles).
Elles apparaissent longtemps après l’avortement et peuvent être :
- Une infection chronique
- Une stérilité secondaire (donc acquise)
- Une grossesse ectopique (grossesse en dehors de l’utérus)
- Un avortement spontané à répétition
- Une greffe de cancer du col sur les lésions
III. La Prévention
La prévention est essentielle dans la mesure où elle nous évitera de vivre un drame. Elle est valable plus particulièrement pour l’avortement clandestin.Éviter les grossesses pouvant débouchées sur un avortement notamment les grossesses précoces, les grossesses non désirées, grossesses en milieu scolaire.
Pour les filles, les adolescentes et surtout celles encore sur les bancs, la meilleure prévention est l’abstinence. Elle leur évitera les IST et l’infection par le VIH en plus des grossesses non désirées. Ainsi, cela leur Permettra d’achever avec sérénité et bonne santé les études.
Autre méthode de prévention, l’usage de contraceptif notamment le préservatif pour tous les rapports sexuels avant le mariage.