I. BIOGRAPHIE
SOCRATE, naît à ATHENES en 470 avant JC précisément au siècle de PERICLES. Il est le fils d’un sculpteur nommé SOPHRONISQUE et d’une sage-femme (PHENARETE). Étymologiquement son nom serait formé de deux mots grecques so=sauver et kratos=force. De son premier mariage avec XANTIPPE naquit un enfant et deux autres qu’il eut à l’issue d’un second. En sa qualité de patriote, il prend part à la guerre du PELOPONNESE contre SPARTE. Socrate reçut une éducation traditionnelle basée sur la littérature et la musique. Il aida son père à réaliser plusieurs sculpture dont les plus connues sont les statues des trois grâces située à l’entrée de la Acropolis jusqu’au 2ème siècle avant JC. En plus de cette éducation de base, Socrate développe des intérêts pour la rhétorique et la dialectique des sophistes, les spéculations des philosophes ioniens et la culture générale d’Athènes.
Pendant sa vie Socrate fût hostile à l’enseignement des sophistes notamment son refus d’accepter leurs relativisme ce qui l’incita à la quête de la définition universelle de façon pratique et non théorique. L’enseignement de Socrate était un enseignement purement oral qui permit la formation de plusieurs disciples dont les plus connus sont PLATON qui pérennisèrent ses enseignements par écrit.
L’hostilité de Socrate face aux sophistes le rendit victime d’une accusation à tort pour corruption de la jeunesse et blasphème. Socrate se voit donc intenté un procès à l’issue duquel il fût condamné à boire de la ciguë (poison mortel). Cette mort fût acceptée par Socrate avec philosophie puisqu’il rejeta les offres d’exil proposées par son ami CRITON. Pour Socrate, « mourir c’est vivre et guérir » aussi, choisir l’exil, fuir la sentence serait transgresser, trahir les lois d’ATHENES dont il a contribué à l’élaboration en tant que citoyen.
Socrate prêt à boire de la ciguë
II. COURANT PHILOSOPHIQUE
Socrate est le précurseur du courant « socratique ». Cependant, il convient de souligner que ce courant fût oralement développé par Socrate sans recours à la forme écrite. Il agira dans les rues d’ATHENES tout en ciblant les sophistes dont il rejetait les enseignements. En effet, pour Socrate, les enseignements des sophistes « maitres de la parole » étaient essentiellement basés sur le relativisme. Le relativisme vient du mot relatif qui lui vient du latin « relatio »= rapport, relation.
Cette doctrine nie l’idée d’une vérité absolue. En clair, que la vérité diffère d’une personne à l’autre. Le courant socratique à l’opposée du relativisme prône la définition universelle basée sur deux principes clés : L’IRONIE et LA MAÏEUTIQUE.
Le premier principe (l’ironie) consiste à reconnaître notre ignorance à travers une analyse pratique de la définition. Une fois cette ignorance reconnue intervient alors le deuxième principe qui est la maÏeutique. La mÏeutique représente la recherche de la vérité de cette définition universelle.
III. BIBLIOGRAPHIE
SOCRATE bien que célèbre ne compte aucune œuvre écrite à son actif puisque ses enseignements ont été dispensés oralement. Cependant, ses disciples notamment PLATON auront la charge de transcrire ses enseignements sous forme écrite. Parmi ces œuvres peuvent être cités : L’APOLOGIE DE SOCRATE, LE CRATYLE écrites par PLATON. La première est une représentation du procès de Socrate tandis que la seconde expose un dialogue entre Socrate et Cratyle qui est un disciple d’Héraclite.