Notion a examiné : conscience, inconscient, violence, mémoire, liberté.
Introduction
C’est SOCRATE qui dans l’antiquité grecque lançait cet appel à l’école ionienne et généralement a la philosophie présocratique "connait-toi toi-même"
Par cette pensée, SOCRATE voulait signifier que la philosophie doit aboutir avant tout à la connaissance de l’homme. Autrement dit cette formule est une invitation de l’homme à se découvrir lui-même. Cette vocation que s’assigne la philosophie sous l’initiative de Socrate n’est pas chose aisée car si l’homme est un animal, il est loin d’être un quelconque animal.
En effet au-delà de sa constitution biologique, l’être humain est doté d’une faculté qui lui permet de se penser et penser le monde. C’est cette faculté qui détermine sa responsabilité dans les actes qu’il pose. Ce privilège qui est accordé à l’homme devrait en principe lui donné une puissance de sorte à ne pas connaitre de difficulté aussi bien dans la société que dans ses comportements.
Cependant le constat est qu’il existe dans le comportement de l’homme, des comportements dont l’explication échappe à la conscience de l’homme. L’homme est également oubli. Dès lors sommes-nous tentés de nous demander ceci : comment la conscience peut-elle ignorer des actes provenant d’elle-même? Certains comportements humains seraient-ils motivés par une autre réalité que la conscience? L’oubli que manifeste l’homme, n’est-ce pas une preuve de l’impuissance de la conscience? Afin de mieux répondre à nos différentes questions nous nous intéresserons d’abord à une description biologie du cerveau, pour ensuite définir le concept de conscience.
I. Description et éclairage biologique sur le cerveau
1. Le cerveau reptilien
C’est le lieu des instincts de conservation, des instincts grégaires, des réflexes et de la routine. Il dirige et régule les fonctions de l’organisme, tels : la digestion, la respiration, la circulation sanguine. Selon le biologiste Marc Léandre c’est le cerveau primitif de l’homme, des animaux comme le margouillats ont le cerveau reptilien.
2. Le cerveau limbique
Plusieurs années après s’est développé autour du cerveau reptilien, un cerveau un peu plus grand appelé le cerveau limbique. C’est le lieu où se forment les images ou elles seraient triées et filtrées. Il garde les images qui retiennent notre attention, qui plaisent et les envoie au cortex à des fins d’utilisation plus complexe c'est-à-dire l’intelligence et rejette celle qui ne plaisent pas, qui ne retiennent pas notre attention. C’est le lieu de l’affectivité, c'est-à-dire des sentiments, des désirs, des émotions tels que : la joie, la peur… Il joue un très grand rôle dans la mémorisation des animaux comme le chien, le dauphin, l’éléphant…
3. Le cerveau cortical ou cortex
Des millions d’années encore s’est formé autour du cerveau limbique le cerveau cortical. C’est ce cerveau qui fait la supériorité de l’homme sur le autres animaux, puisse que ces derniers en sont démunis. C’est le siège de l’intelligence, de la réflexion, de l’attention. Grace à ce cerveau l’homme peut penser, travailler, parler, mémoriser, se souvenir et établir des rapports avec ses semblables. Il est constitué de 10 à 30 milliards de neurones reliés et connectés entre eux par des réseaux précis et repérable qui permettent de relations en nombre incalculable entre les connaissances. Il utilise les images envoyées par le cerveau limbique mais aussi peut en créer de nouvelles. C’est « le lieu de la mémoire » et de toutes les activités intellectuelles propres à l’homme. Selon les biologistes cette longue évolution a eu lieu pendant 3 milliards d’années. Et si pour les religieux la conscience est un attribut de l’âme donc de Dieu pour certains philosophes tels que Marx et Engel, elle est le produit.
II. Approche définitionnelle et valorisation de la conscience
1. La définition et différentes formes de conscience
La notion de conscience vient du latin cum/scientia qui veut dire accompagner de savoir ou être présent à son savoir. Elle se manifeste comme une faculté d’introspection, de dédoublement sur soi-même. On distingue généralement 3 modalités de cette conscience. La conscience psychologique. La conscience morale et la conscience sociale.
- L a conscience psychologique
Elle se défini comme la faculté de distanciation, de séparation, par rapport à soi-même et par rapport au monde. On le compare généralement à un témoin capable d’observer ce qui se passe en moi et en dehors de moi. André Léandre la définit en ces termes « elle est l’intuition plus ou moins claire par l’esprit de ses états et de ses actes. » Cette conscience est caractérisée par son dynamisme, son intentionnalité, jamais passive, mais toujours orienté, tendue, vers un objet. C’est ce dynamisme que Humsserl traduit en ces termes « toute conscience est conscience de quelque chose. »
- La conscience morale
Elle est comparée à un juge, un guide personnel, la voix intérieur qui dicte le bien à faire et le mal à éviter. C’est cette propriété qu’à l’esprit de jugement des valeurs morales sur ses actes.
Cette conscience morale est absolue dans son existence, mais relative dans son contenu (variante d’une société à une autre).
- La conscience sociale
Elle se définie comme l’état d’esprit d’une collectivité, c'est-à-dire l’ensemble des manières de penser de cette collectivité. En d’autres c’est la dimension de mentalité de chaque groupe sociale.
Signalons que la psychologie classique distingue trois niveaux de conscience :
• La conscience passive (conscience non développée)
Elle est virtuelle, possibilité d’être comme ne pas être et latente en tout homme. Elle peut s’annihiler et disparaitre si l’enfant n’est pas en contact avec la société dès le plus bas âge c’est l’exemple de l’enfant sauvage de Lucien Malson.
• La conscience vécue; non réfléchie
Elle correspond à la conscience de l’enfant, conscience qui vient à peine de se former au contact de la société et elle se développera pour prendre forme lorsque l’enfant continuera de vivre en société. Elle saisit les significations du vécu de façon egocentrique, affective.
• La conscience réfléchie
C’est une prise de conscience qui implique l’entrée en jeu de l’acte réflexif aux significations spontanées du monde vécus.
4. Valorisation de la conscience
Lorsqu’on parle de conscience on ne peut pas ne pas parler de DESCARTES. En effet c’est lui qui inaugure la philosophie du «je». Pour lui l’homme est dualité c'est-à-dire corps et esprit. L’esprit qu’il appelle la pensée ou la conscience et l’essence par excellence. Il est pour certes possède comme une vérité première car c’est la certitude qui résiste au doute. Ainsi DESCARTES conclut que pour être il faut penser d’où «cogito ergo sum» c'est-à-dire je pense donc je suis.
PLATON déjà dans l’antiquité fait de la conscience la seule faculté par laquelle l’on pouvait atteindre les idées et les connaitre. Tout le rationalisme à l’image de DESCARTES était convaincu que la conscience est conscience par la conscience. LEIBNIZ pouvait dire à ce effet « la raison est la seule capable d’établir des règles sures et des liaisons certaines» ceci pour dire que seule la raison peut nous permettre de comprendre la relation entre les différents phénomènes de la nature.