L’analyse de la notion, d’abord commande une étude sémantique (I) avant d’en déterminer les aspects (II).
I. LA DEFINITION
Le civisme est un vocable qui entretient des liens étroits avec la notion de citoyenneté. Tandis que la citoyenneté met l’accent sur l’égalité dans les droits des membres du corps social, le civisme, quant à lui, insiste sur les responsabilités de ceux-ci envers la societé.de cette même notion est tiré l’adjectif « civique ».
A l’instar du dictionnaire encyclopédique Auzou de 2013, la plupart des dictionnaires n’en livre pas de définition, mais se contente de renvoyer à l’adjectif « civique ».cependant, il peut être défini comme étant le dévouement à l’intérêt public. En effet, le citoyen , qui tient les droits dont il jouit de son appartenance à une société, doit en retour œuvrer à sa survie dans son comportement. Pour se faire, l’obéissance aux obligations sociales s’impose. C’est par là que le citoyen témoigne son attachement au corps social.
Quoique n’étant pas consacré de façon explicite dans les textes de lois, le civisme gouverne toute la législation et touche à beaucoup de domaines.
II. LES ASPECTS DU CIVISME
Le civisme, ensemble de comportement que doit manifester le citoyen à l’égard et pour la survie de la société, peut s’apprécier à un double niveau.
Dans l’une de ses formes, le civisme requiert du citoyen une attitude passive qui consiste à s’abstenir de transgresser les règles établies, c’est-à-dire d’éviter de troubler le bon fonctionnement de la société. L’abstention c’est l’inaction en vue du respect des lois au détriment des intérêts personnels.
Eviter d’attenter aux institutions constitutionnelles, c’est faire acte de civisme par abstention.
L’autre aspect du civisme impose au citoyen de poser des actions. De ce point de vue, il est appelé à accomplir les obligations mises à sa charge pour la pérennité de la société ou à assumer ses responsabilités pour l’intérêt supérieur de la collectivité. C’est dans ce cadre que se situe le civisme fiscal, l’exercice du droit de vote à l’occasion des élections politiques. Relativement au civisme fiscal, il consiste à faire des déclarations sincères sur ses revenus imposables et à s’en acquitter dans les délais légaux impartis, etc.